Face à l’augmentation constante des difficultés rencontrées par les petites et moyennes entreprises, le recours à une procédure de redressement judiciaire peut être une solution de survie efficace. Parmi ces dispositifs, le redressement judiciaire simplifié se révèle particulièrement adapté aux structures de petite taille. Dans cet article, nous vous proposons un éclairage précis et détaillé sur cette option spécifique de redressement.
Qu’est-ce que le redressement judiciaire simplifié ?
Cette procédure est une forme allégée du redressement judiciaire classique. Elle a été introduite par la loi de modernisation des entreprises du 26 juillet 2005 afin d’alléger les coûts et les contraintes liés au redressement judiciaire pour les petites entreprises. Le redressement judiciaire simplifié est applicable aux entreprises qui ne dépassent pas certains seuils en termes de chiffre d’affaires, de bilan et d’effectif.
Comment fonctionne cette procédure ?
La première étape consiste pour l’entreprise en difficulté à demander l’ouverture d’une telle procédure auprès du tribunal de commerce. Après examen du dossier, si le tribunal estime que l’entreprise est éligible au redressement judiciaire simplifié, il nomme un administrateur judiciaire qui aura pour mission d’établir un plan de continuation ou un plan de cession des activités. Ce plan sera ensuite soumis à l’approbation du tribunal.
Quels sont les avantages du redressement judiciaire simplifié ?
Parmi les atouts majeurs, on peut citer sa rapidité : la durée maximale de la période d’observation est fixée à quatre mois, contre six mois renouvelables dans le cadre d’un redressement judiciaire classique. De plus, la mise en œuvre du plan validé par le tribunal se fait également dans des délais plus courts.
Le deuxième avantage concerne les coûts : ils sont significativement réduits par rapport à ceux engendrés par une procédure classique. En effet, la simplicité et la rapidité de cette procédure permettent d’économiser sur les honoraires des mandataires judiciaires ainsi que sur les frais administratifs.
A quelles conditions peut-on y recourir ?
L’accès à ce type de procédure est conditionné par plusieurs critères. En premier lieu, il faut que l’entreprise soit en cessation des paiements et qu’elle ne soit pas en état de liquidation judiciaire. Par ailleurs, elle doit respecter certains seuils en termes de chiffre d’affaires et d’effectifs.
Dans tous les cas, il est recommandé aux dirigeants d’entreprise confrontés à des difficultés financières sérieuses de prendre conseil auprès d’un avocat spécialisé en droit des affaires afin de choisir la meilleure stratégie juridique possible pour sauvegarder leur entreprise.
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